subst. fem. Composition visqueuse qu'on fait pour prendre les oiseaux, & pour enduire les seps de vigne, afin de les garentir des chenilles. Elle se fait avec les escorces du bois de houx qu'on luy oste dans le temps de la seve, lesquelles aprés avoir esté bien battuës dans un mortier, & mises pendant quelques jours à pourrir dans la terre, on lave & on paistrit en eau courante, & elles laissent cette matiere gluante & verdastre qu'on appelle glu. On en fait aussi du gui de chesne. (Voyez gui ) & avec des racines de viorne. En Surie on en fait avec des prunes de Sebesten. Ce mot vient de glusten, ou de glux qu'on trouve dans les Auteurs Latins. Voyez Menage.

On appelle aussi glu, certaine humeur qui vient sur l'escorce des arbres, qui se seche au soleil, & fait comme des poireaux. La glu de cerisier & de prunier est ce qu'on appelle la gomme Arabique, qui entre en la composition de l'encre.

GLU, se dit figurément de tout ce qui prend ou peut attacher quelqu'un : tesmoins ces jolis vers de Scarron.

Ce n'est que maroquin perdu,

Que les livres que l'on dedie,

Depuis que Montauron mendie,

Montauron dont le quart d'escu

S'attrapoit si bien à la glu

De l'Ode & de la Comedie.