s. m. Lieu où l'on couche. Il ne se dit dans les villes que de celuy des pauvres gens ou vagabonds qui n'ont point de domicile, de lieu assuré pour coucher, & qui donnent tant pour leur giste. On ne peut retenir les prisonniers pour le payement de leurs gistes & geolages.

GISTE, se dit, à l'égard des voyageurs, du lieu où ils doivent aller coucher. Sur la route d'Orleans il y a par tout de bons gistes, c'est à dire, de bonnes hosteleries. il faut arriver de bonne heure avant le coche pour retenir un bon giste. nous aurons de la peine à arriver au giste. Du Cange dit qu'on a dit dans la basse Latinité gistum, pour signifier la même chose.

GISTE, en termes de Chasse, est le lieu où le lievre retourne toûjours. Il faut attendre le lievre au giste.

On appelle aussi giste, le repaire des bestes sauvages.

A la boucherie on appelle le giste, le bas de la cuisse du boeuf qui se separe en trois parties, le bas de giste, la levée, & le giste à l'os. Dans le bas de giste il y a le morceau à la noix, semblable à la glande des esclanches de mouton, & ensuitte le derriere du giste.

On appelle aussi giste, la meule d'un moulin qui est immobile, & qui est au dessous de l'autre, qui tourne & escrase le grain.