s. f. Rupture de quelque partie d'une closture, soit qu'elle se fasse par violence, soit par caducité. Il faut refaire les breches de ce parc pour conserver le gibier. Ce mot vient de l'Allemand brechen, qui signifie rompre, dont on a fait aussi ébrecher. Le tout est venu de brix, ancien mot Gaulois qui s'est dit dans le même sens.

BRECHE, en termes de Guerre, se dit de cette ouverture qu'on fait aux murailles d'une ville assiegée, par mine, sappe, ou coups de canon, pour ensuitte monter à l'assaut. On dit qu'une batterie voit en breche, quand elle la descouvre de telle sorte, qu'on puisse tirer dessus pour la deffendre, ou l'attaquer.

BRECHE, s'est dit poëtiquement des larges blessures.

Il mourut tout couvert & de sang & de fleches,

Et son ame sortit par plus de mille breches.

Scuderi.

BRECHE, se dit des diminutions ou ruptures qui se font à plusieurs choses. Ce goinfre a fait grande breche à ce fromage, à ce pot de confitures. il a fait deux ou trois breches à mon couteau. cette succession est venuë à propos pour reparer les breches de son patrimoine à demi dissipé.

BRECHE, se dit figurément en choses morales. Il n'y a rien si delicat que la reputation, il est aisé d'y faire breche. cette Declaration a fait breche, a donné atteinte aux privileges de cette Compagnie.