s. m. Sorte de pastisserie platte, faite tantost avec du lait, tantost avec des pruneaux, comme les flans de Rheims. Menage derive ce mot de planus, à cause que cette pastisserie est platte. Borel dit qu'on les appelle aussi flandrelets, c'est à dire, flans de lait, pour avoir esté inventez en Flandres où le lait abonde. Du Cange les appelle en Latin flantones & flatones, d'où il croit que le mot est derivé.

FLAN, est aussi une piece d'or ou d'argent taillé en rond, & preparée pour faire de la monnoye. Avant que de marquer les flans, on les recuit, on les fait bouillir dans de l'eau seconde. On ne commence à l'appeller flan, que lors qu'elle est tellement preparée, qu'il n'y manque plus que l'image du Prince. En ce sens il vient à flando. Plusieurs escrivent encore flaon, comme on disoit autrefois ; mais on prononce toûjours flan. Quelques-uns croyent que ce nom vient de flattir, à cause qu'on n'appelle flan, que l'espece qui sort de dessous le flattoir, qui est la derniere façon qu'on luy donne avant qu'elle soit marquée.