s. m. Lettres de Chancelerie que le Roy signe & foit sceller pour servir de loy à ses sujets. Les Édits contiennent quelquefois des loix & des reglements, comme l'Édit de Melun des secondes nopces, l'Édit des duels, du reglement des monnoyes ; quelquefois des creations d'offices, des établissements de droits, des creations de rentes, comme la plus-part de ceux qu'on appelle Édits bursaux ; quelquefois des articles de pacification, comme l'Édit de Nantes. Les Édits & Declarations du Roy se verifient dans les Compagnies Souveraines, & s'executent par provision. Les Édits se scellent en cire verte. Les Édits n'ont point de datte du jour, mais seulement du mois où ils ont été donnez. Les Édits portent toûjours la qualité de perpetuels & irrevocables. Le Droit Romain fait souvent mention de l'Édit du Preteur.

On appelle Chambre de l'Édit, celle qui a été établie en vertu des Édits de pacification avec ceux de la Religion pretenduë Reformée. C'estoit une Chambre mi-partie, où il y avoit des Conseillers de l'une & de l'autre Religion pour juger les causes des Religionaires. Elles sont maintenant supprimées.