subst. fem. Espece de menu grain qui fait partie des petits bleds qu'on appelle les Mars, qui sert en France à nourrir les chevaux. Un bon Cavalier doit voir manger l'avoine à son cheval. les chevaux vont plus viste le soir, quand ils sentent l'avoine. le gruau se fait de farine d'avoine. En Latin avena. On appelle les gros chevaux, des coffres à avoine. Par l'Ordonnance du mois d'Octobre 1669. il est ordonné que l'avoine sera à l'avenir distribuée dans les mesures à bled, dont le septier est reglé à 24. boisseaux, qui n'étoit cy-devant que de 22. quoy qu'on donnast sept minots à bled, dont le dernier estoit comble, pour faire le septier d'avoine ; car il faut le double de la mesure d'avoine pour faire le même poids de bled.

On appelle Folle avoine, celle qui est sterile. Il y a aussi une avoine sauvage que Discoride appelle bromus, qui croist parmi les bleds & les legumages.

AVOINE, est aussi un grain qui croist dans une terre de l'Amerique Sepcentrionale vers le Canada, & dans les petites rivieres dont le fond est de vase, au bout de la tige d'une herbe qui s'esleve de deux pieds au dessus de l'eau. Ce grain se recueille en Juin, & est gros comme le nostre, mais il est une fois plus long, & il rend plus de farine. Elle est aussi bonne que le ris.

On dit proverbialement & figurément d'un homme qu'on a bien fait travailler tout le jour, qu'il a bien gagné son avoine, pour dire, qu'il a bien gagné son souper.

Ce mot d'avoine vient du Latin avena.