subst. fem. Lumiere qui paroist avant que le soleil soit sur l'horison. Il n'y a rien de plus agreable à voir que le lever de l'aurore, ce sont les nuées éclairées des rayons du soleil. Les Poëtes en font une Divinité, dont Cephale estoit amoureux. Ils luy donnent un char, & des doits de roses. Ils disent qu'elle seme des roses, à cause que souvent elle colore les nuës d'un beau rouge. Nicod derive ce mot ab oriente sole, quia aer aurescit.

AURORE, se dit aussi pour la partie du monde où paroist l'aurore, qui est l'Orient. Les peuples de l'Aurore, pour dire, les Orientaux.

On nomme Couleur d'aurore, un certain jaune doré & éclatant comme celle qui paroist souvent dans les nuës au lever du soleil. Les couleurs d'aurore se font estant alunées & gaudées fortement, & rabattuës avec le raucour dissous en cendre gravelée, potasse, ou soute.

On appelle figurément une beauté naissante, une jeune fille qui commence à paroistre dans le monde, une aurore.