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AOUSTÉ, ÉE. adj. se dit des fruits qui sont meurs pour avoir passé le mois d'Aoust, & particulierement des citrouilles. On crie des citrouilles aoustées. On le dit en general du fruit & des branches d'arbres qui sont bien nourries pendant la seve du mois d'Aoust.

APANAGE, ou comme on disoit autrefois, Apennage. s. m. Terre que les Souverains donnent à leurs puisnez pour leur partage. Le Duché d'Orleans est l'apanage des seconds Fils de France. les terres données en apanage sont reversibles à la Couronne. Nicod & Menage derivent ce mot de panis, qui se prend souvent pour toute sorte d'aliments & de subsistance, veu que plusieurs se sont servis de panagium, pour dire apanage. Du Cange dit qu'il vient de apanare, apanamentum & apanagium, mots de la basse Latinité, qui signifient une pension ou un revenu annuel qu'on donne à des cadets, au lieu de la portion qu'ils ont en une Seigneurie qui ne se doit point partager. D'autres, comme Hofman & Monet, le derivent d'un vieux mot Celtique ou Allemand, qui veut dire, exclurre, forclorre de quelque droit : ce qui arrive à ceux qui ont des apanages, qui sont exclus de la succession paternelle. Antoine Loisel cité par Menage croit que apanager vouloit dire autrefois, Donner des pennes ou plumes & des moyens aux jeunes Seigneurs, qu'on chassoit du lit & de la maison de leurs peres pour aller faire fortune ailleurs, soit par guerre, soit par mariage. Paul Emile remarque que les apanages sont une invention que nos Rois ont rapportée des voyages d'outre mer.

APANAGE, se dit aussi figurément en Morale des choses qui ont de la suitte & de la dependance l'une de l'autre. Les infirmitez sont des apanages de la nature corrompuë.