subst. fem. suivant les anciens Musiciens qui ont écrit de la theorie, est une suitte d'un certain nombre de nottes de Musique dans un certain intervalle, qui frappe agreablement l'oreille, & sur tout à la fin d'un couplet. Elle est ordinairement composée d'une quarte & d'une quinte pour faire une octave, qui est la plus excellente des consonances. On fait aussi des doubles cadences. Quand la cadence est imparfaite, on la peut terminer par la quinte, ou par l'une des tierces ou des sextes. La cadence doit estre composée ordinairement de trois nottes. On appelle clausule ou conclusion, la cadence principale par laquelle on termine le chant. L'autre est appellée entrée ou mediation, & quelquefois attendante, parce qu'on attend toûjours la parfaite cadence qui finit. Mais les Musiciens modernes appellent simplement cadence, la relation de deux nottes qu'on chante ensemble comme ut, re ; & ils disent qu'il y a double cadence, quand la derniere de ces nottes est suivie de deux doubles crochuës. En general la cadence est une certaine conclusion de chant, qui se fait, lors que les parties viennent tomber & se terminer sur une corde que l'oreille, ce semble, attend naturellement. La cadence parfaite est celle qui consiste en deux nottes chantées tout de suitte, ou par degrés conjoints en chacune des deux parties. Les cadences sont au chant ce que les points & les virgules sont au discours. Niver. Les Maistres à chanter disent que la cadence est un don de nature qui est propre à faire les tremblements delicatement. Quand les voix sont trop promptes, & même trop rudes, qu'on appelle vulgairement chevrotantes, il faut battre du gosier les deux nottes dont la cadence est composée, & l'une aprés l'autre, de même que sur le clavessin, en battant des deux doits les deux touches qui font le tremblement. Ce mot vient de cadentia.
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