s. m. Arbrisseau qui porte des fleurs odoriferantes, rouges & blanches, & dont on fait des berceaux & des palissades. Le chevrefeuille produit des tiges sans branches, & des feuilles blancheastres semblables à celles du lierre, aussi-bien que ses grains qui sortent d'entre ses feuilles. Sa fleur est semblable à celle de la feve, étant blanche, & aucunement ronde & rouge, & qui semble appuyée sur sa feuille. Sa graine est dure & difficile à arracher. Sa racine est ronde & grosse. Il croist parmy les champs & les buissons, d'où vient que quelques-uns l'ont appellé lilium inter spinas. Dioscoride l'appelle periclymenon, quoy que plusieurs disent qu'il ait voulu parler du lycium ou pixacantha. Ruellius & Fuchsius l'appellent caprifolium, comme aussi Sylvaticus dans ses Pandectes. Les Apothicaires matrisylva ; les Italiens vincibosco, à cause qu'il s'attache à tout ce qu'il rencontre. On l'appelle encore en Latin volucrum majus. On l'appelloit autrefois chievreboust.

CHEVREPIED, est une épithete que les anciens Poëtes donnoient aux Faunes & aux Satyres, qu'ils feignoient avoir des pieds de chevre.