s. f. Cylindre creusé sur sa surface par une cannelure qui est en rampe en forme d'helice, qu'on fait entrer en un escrou, lequel dans sa concavité a de pareilles cannelures, ensorte que s'engageant l'une dans l'autre, ils font un tres-grand effort pour elever ou presser les corps. La vis est un des principaux principes des Mechaniques. C'est la seule machine qui soustienne d'elle-même son poids. La force de la vis tient du coin & du levier, c'est un coin qui tourne autour d'un cylindre. La vis d'un lit, d'un pressoir. La force des verrins n'est composée que de deux vis. La distance qu'il y a entre chaque cannelure ou arreste de vis s'appelle un pas de vis. Ce mot vient du Latin gyrus.

VISSANS FIN, est une machine pour elever de gros fardeaux. Elle est composée d'une rouë perpendiculaire qui se tourne avec une manivelle, & elle a des dents taillées de biais, qui engrenent dans une vis taillée sur un tour ou cylindre posé horisontalement. Son mouvement va à l'infini. Le poids est attaché à un cable qui est roulé sur le tour, lequel se tient même suspendu, encore qu'on ne tienne plus la rouë arrestée.

VIS D'ARCHIMEDE, est une machine hydraulique composée d'un tuyau de plomb, posé sur un cylindre incliné, qui fait elever l'eau par son propre poids, laquelle croit descendre, lors qu'elle s'eleve par le mouvement du cylindre.

VIS, se dit aussi d'une montée ou petit escalier qui tourne autour d'un noyau, soit de pierre, soit de bois, lequel soustient toutes les marches qui sont gironnées. Presque tous les anciens escaliers n'étoient que de simples vis. On appelle aussi vis, le noyau qui soustient ces marches.