subst. masc. C'est un nom que les Voyageurs & les Indiens donnent à l'oiseau de Paradis, qui signifie oiseau de Dieu, descrit au livre 25. d'Ambroise Paré & Cordan en plusieurs autres lieux. Il est commun aux Moluques. Il habite au haut de l'air. Il ressemble à l'hirondelle par le bec & le corps, & consiste presque tout en plumes. Celles de la teste ressemblent à de l'or pur ; celles de sa gorge à celles d'un canard ; & celle de sa queuë & de ses ailes à un panache. On a fait d'abord accroire aux Europeans qu'il n'avoit point de pieds, & que quand il vouloit dormir, il se pendoit à ses plumes aux rameaux de quelque arbre : mais c'est en effet que les Marchands les couppent, pour les rendre plus extraordinaires ; ou comme disent d'autres, que les grandes fourmis qui sont abondantes en ce pays-là les leur mangent. On dit que le masle a une cavité sur son dos où la femelle couve ses petits. On leur coupe les pieds, depeur qu'ils ne gastent leurs plumes qui sont fort fines. On ne les trouve que morts le bec fiché en terre dans une Isle proche des Moluques, & on n'a pû descouvrir d'où ils viennent. Ils volent toûjours, & se nourrissent des mouches qu'ils prennent en l'air. Le masle est de couleur plus vive que la femelle.