À LA PARFIN

Détails: Écrit par Antoine Furetière; Catégorie : Non classifié; Publication : 1 janvier 1690; Affichages : 2476

adv. Augmentatif de celuy d'enfin. Enfin finale. Il vieillit.

ENCENS

s. m. Gomme aromatique & odoriferante. Elle sort d'un arbre qui a les feuilles semblables au laurier, selon Theophraste, qui croist en la region de Saba en l'Arabie Heureuse surnommée des Anciens Thurifere, & aux Indes. On l'incise aux jours caniculaires, pour en faire sortir la gomme. L'encens masle qui est le meilleur, est rond, blanc & gras au dedans, qui s'enflamme incontinent estant mis sur le feu. Celuy d'Inde est roux, & on le mesle avec de la gomme de pin, & alors il ne jette plus de flamme. Il y a aussi une manne d'encens fort differente de celle de Calabre ; de l'écorce d'encens, de la suye d'encens, qui sont des preparations d'encens dont Dioscoride fait mention. On a bruslé de l'encens dans les temples de toutes les Religions, pour faire honneur aux Divinitez qui y ont esté adorées. Les premiers Chrestiens ont esté martyrisez, parce qu'ils n'ont point voulu donner de l'encens aux idoles. On donne aussi de l'encens dans les ceremonies ecclesiastiques aux personnes qu'on veut honorer. On donne de l'encens aux Prelats, aux Officiants, au Clergé, & même au peuple. L'encens est un droit honorifique deu aux Patrons, Fondateurs & Hauts-Justiciers d'une Eglise. Ce mot vient de incensum, en prenant l'effet pour la chose.
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