s. f. est une pierre precieuse que Pline liv. 37. chap. 10. nomme d'un autre nom amphitane. Elle est de couleur d'or, de figure quarrée. Il dit qu'elle a la vertu de l'aimant, même celle d'attirer de l'or, & qu'elle se trouve aux Indes. On tient cela fabuleux. Il y apparence qu'il veut parler de la chrysolite ou topase.

CHRYSOCOLLE, est aussi une colle, liaison ou soudure de l'or & des autres metaux. La naturelle est une certaine rouille d'airain espaissie, qui coule dans les mines, principalement de cuivre, & quelquefois en celles d'or, d'argent, & même de plomb, quand il passe quelque peu d'eau dans leurs veines, laquelle s'épaissit, & fait comme une pierre ponce. La meilleure est celle qui est verde comme une esmeraude ou un porreau : c'est celle qui vient du cuivre. Celle des autres metaux est plus lavée. Plusieurs la mettent au rang des especes de nitre. Les Medecins s'en servent en la cure des playes. On en fait d'artificielle avec un peu de naturelle detrempée & du pastel ou guesde. On fait aussi une soudure d'or & d'argent avec de la rouille de cuivre & de l'urine d'un jeune garçon, ou avec un peu de nitre. On l'appelle autrement borax. En Latin on l'appelle santerna. Ce nom de chrysocolle vient de ce qu'elle joint & soude l'or. Les Grecs ont transporté le nom de la factice à la naturelle, à cause de la ressemblance de la couleur. Voyez Galien, Pline, Fallope, Agricola, Caesius.