s. m. Instrument militaire qui sert particulierement dans l'infanterie, tant pour assembler les soldats, que pour les faire marcher, combattre, & en autres occasions. Le corps du tambour s'appelle la quaisse, dont le nom se transporte souvent à tout l'instrument. Elle est faite de bois de chesne fort mince, plié & courbé en forme de cylindre. Elle est couverte de deux costez de peaux de mouton tenduës sur des cercles de bois, ou de metail, qui s'appellent vergettes, & qui se bandent avec des cordons qui s'appellent tirans. Il y a une corde au dessous qui est souvent en double, qu'on appelle timbre. C'est celle qui est cause du son. La hauteur du tambour est égale à sa largeur, qui n'est au plus que de deux pieds & demi, parce qu'on ne peut trouver de plus grandes peaux pour le couvrir. Quand on dit que la peau du loup sur un tambour assourdit, ou fait crever la peau de mouton, c'est une fable, car on n'en a jamais fait de peaux de loup. On n'en fait point non plus de peaux d'asne, quoy que le peuple le croye. On fait aussi des tambours dont le corps est de leton, couverts d'une semblable peau, qui sont de diverses figures. On les appelle thymbales. Ils font grand bruit, & on les porte à l'arçon de la selle. Ce mot vient de l'Espagnol tambor, qui est pris de l'Arabe altambor, parce qu'il vient originairement des Sarrasins. Menage aprés Scaliger & Vossius. On l'a nommé autrefois tabour, tabur & tabor, & dans la basse Latinité thabur, tamburcium & tamburlum. Lire la suite...