s. m. Arbre resineux d'où coule la terebenthine. En Latin terebinthus. Il est toûjours verd. Il a ses feuilles comme le fresne, toutesfois un peu plus grosses & plus grasses. Son bois & son écorce sont semblables au lentisque, & il est dur & noir. Il est fort pliable, & jette ses racines fort profondes & saines. Sa fleur est comme celle de l'olivier. Ses feuilles sortent deux à deux de ses branches en bonne quantité, comme au cormier, & sont semblables à celles du laurier. Son fruit vient en grappe de la grosseur de celuy de genevre. Il est dur, ayant de petites cornes rouges, de la même façon que celles des chevres. Ce fruit est verd d'abord ; puis il devient roux ; & étant meur, il est noir & gros comme une feve, chargé de resine, & d'odeur sulfurée. Il meurit au temps des raisins. Il se peut manger, mais il provoque à luxure. Il n'y a que le terebinthe femelle qui porte du fruit : car le masle est sterile. Il a les mêmes qualités que le lentisque. De son tronc sort la meilleure de toutes les resines, qu'on appelle terebenthine.