s. f. Supplement de payement qui sert à égaler une chose à une autre. Ces deux lots sont inégaux, il faut que celuy qui aura le premier paye mille écus de soute à celuy qui aura le second. Du temps que les échanges d'heritages étoient francs de droits seigneuriaux, on étoit tenu de les payer pour la soute, ou le retour d'argent qu'on avoit donné. Ce mot vient du vieux François souldre, qui signifioit payer. Souldre un compte, c'étoit à dire, en payer le reliqua. Maintenant il signifie seulement le clorre & l'arrester. Borel.

SOUTE, se dit aussi du debet d'un compte arrêté en une societé. Ces traittans ont soudé leur compte, mais un tel doit tant de reste pour la soute de sa part, pour son debet.

SOUTE, en termes de Marine, est le plus bas estage du chasteau de pouppe, où on met le magasin des poudres & du biscuit. On enduit la soute de plastre, afin que le lieu soit plus sec. On l'appelle autrement paillo. Il y a dans un vaisseau la soute du biscuit, & la soute des poudres.

SOUTE, est aussi une espece de sel qui sert à faire des lescives.