ENROÜEMENT

Détails: Écrit par Antoine Furetière; Catégorie : Non classifié; Publication : 1 janvier 1690; Affichages : 611

s. m. Difficulté de parler provenant de quelque fluxion. Il n est pas encore gueri de son enrouëment.

ENROÜER, s'Enroüer. v. act. Gaster, alterer sa voix, & la rendre plus rauque & moins nette. Il s'est enroüé à force de crier, à marcher la teste nuë au serain, au vent.

BURON

s. m. Vieux mot François qui signifioit autrefois, Lieu où on se retiroit pour boire & manger. Il n'a plus d'usage qu'en cette phrase proverbiale, Il n'a ni maison, ni buron, pour dire, qu'il n'a point de lieu certain où il couche, ni où il vive. Ce mot vient de vibur ou vibure, qui signifie en quelques lieux une carriere de pierre dure qui n'est point sujette à la gelée, dont il y a beaucoup en Bassigni : desorte que le proverbe veut dire, qu'un homme n'a point de maison, ni de pierre de quoy en faire. Menage le derive du Grec byrion, qu'il dit avoir la même signification. En Auvergne on appelle buron, un petit toit de Berger ou de Chevrier basti sur le haut de la montagne, où il se retire, quand le temps permet d'y mener paistre ses troupeaux.