v. act. Laisser à l'abandon. Dieu n'abandonne jamais les siens au besoin. on a abandonné cette ville au pillage. cet homme s'abandonne à ses passions, à la colere, à l'amour, à la desbauche. il a abandonné le soin de son honneur. Ce mot vient de donner, ou mettre à ban quelque chose, la laisser au premier qui en voudra, à la discretion du public. Pasquier.

ABANDONNER au bras seculier, c'est Renvoyer pardevant des Juges laïques un Ecclesiastique pour donner une sentence de condamnation à peine afflictive sur un cas privilegié. Ce qui se dit aussi vulgairement de ce qu'on méprise, & de ce qu'on laisse & qu'on abandonne aux valets & autres gens de dissipation.

ABANDONNER, signifie aussi, Renoncer à quelque profession, ou à quelque personne, quitter quelque exercice. Ce marchand a abandonné le commerce. ce Magistrat a abandonné les affaires pour vivre en retraite. cet écolier a abandonné l'étude pour suivre les armes. ce jaloux a abandonné sa femme, il a fait divorce avec elle.

On dit en termes de Fauconnerie, Abandonner l'oiseau, pour dire, le mettre libre en campagne, ou le congedier tout-à-fait.