s. m. plur. Terres labourées où vont paistre les bestiaux.

GAGNAGES, en termes de Palais, se dit aussi des fruits des terres emblavées. Par l'article 59. de la Coûtume de Paris, le Seigneur peut prendre les gagnages de la terre par luy saisie, en rendant les labours & semences. Boutillier a appellé Terres gagnables, celles qui se labourent & cultivent avec grande peine : & ce mot est venu par corruption de ahanables, qui sont fortes, & qu'on laboure avec ahan. Du Cange dit que ce mot vient de gagnagium ou wagnagium, qui vient de gain ou gaaing, vieux mot François qui répondoit au Latin lucrum ; d'où vient qu'on appelloit terrae lucrabiles, les terres labourables. On appelloit aussi Gaignage, la recolte & l'autome gain, d'où est venu le nom de regain.

GAGNAGES, en termes de Venerie, se dit des terres chargées de grains où les bestes fauves vont au viandis. Ce cerf a fait sa nuit aux gagnages, y est allé viander.