s. m. Terme de Fortification. C'est une deffense ou couverture de six à sept pieds de haut, pour mettre les soldats & le canon à couvert des ennemis. Il s'en fait à tous les ouvrages, soit du dedans, soit du dehors de la place, & même des travaux qu'on fait pour en approcher. Le parapet royal ou du rempart est de terre à l'espreuve du canon, & doit avoir dix-huit à vingt pieds d'espaisseur. Le parapet des murailles est de pierre. Le parapet des lignes des tranchées est de terre remuée, de gabions, de fascines, de sacs à terre, &c. Le parapet du corridor est le glacis ou l'esplanade.

PARAPET, est aussi un petit mur à hauteur d'appuy qu'on fait sur le bord des ponts, des quais, ou des murs élevez pour servir de gardefou, & empêcher qu'on ne tombe. Borel rapporte un curieux Recueil des noms anciens & modernes qu'on a donnez à ces parapets, tirez de Joseph Maria Subresius Evêque. Les Latins les ont appellez subarrae, bastiae, d'où sont venus les noms de bastion & bastille, & celuy de baille, qui signifioit en vieux François la même chose que maintenant parapet. On les appelloit aussi pagineumata, loricae, antemuralia. Les Espagnols les ont appellez barbacanes ; les Italiens parapetti, à cause qu'ils deffendent la poitrine, d'où enfin nous avons fait le mot de parapet.